Areva et EDF ont demandé à l'Autorité de sureté nucléaire (ASN) une prolongation des analyses en cours sur la composition de l'acier de la cuve et du couvercle de l'EPR de Flamanville (50). "Les premières analyses effectuées sur deux pièces analogues à celles de Flamanville 3 ont montré, sur l'une d'entre elles, une extension du phénomène de ségrégation carbone au-delà de la mi-épaisseur", expliquent les deux sociétés dans un communiqué commun. Autrement dit, les anomalies découvertes en 2014, et rendues publiques en avril 2015, sont plus étendues que prévues. Areva et EDF ont donc proposé d'étendre le programme d'essais à une troisième pièce "pour renforcer la robustesse de la démonstration". L'ASN a donné son accord.
Concrètement, cela conduira à doubler le nombre d'éprouvettes qui seront analysées. Au total, 1.200 échantillons de matière seront prélevés, "permettant de conforter le caractère représentatif des trois pièces de forge testées, à la fois pour la teneur en carbone et les propriétés mécaniques requises".
Ces analyses complémentaires se poursuivront jusque fin 2016, date à laquelle EDF rendra son rapport complet à l'ASN. EDF et Areva maintiennent une date de démarrage de l'EPR au quatrième trimestre 2018.